Les sorties de 2015

Morbihan

Sarzeau, 15 mars 2015

Dimanche 15 mars, par temps couvert mais sans pluie, un groupe de vingt marcheurs des Amis des chemins de ronde ont crapahuté, tout l’après-midi, entre Kerolet, Gradavad, le Ruault, Gulay et Benance.

Tous ces sentiers ont été ouverts en 2014. Ils comportent quelques passages surélevés et escaliers mais restent essentiellement naturels. Des toiles de jute protègent des talus plantés d’arbustes d’essences locales destinés à dissimuler les piétons et garantir la tranquillité des oiseaux.

Ces sentiers donnent accès à de petites anses dans lesquelles, sous l’ancien régime, on captait des poissons et ramassait le sel, pour des profits à partager avec les seigneurs du lieu. Le paysage, préservé de l’urbanisation, est resté quasi identique depuis le Moyen Âge.

Ils ont aussi apprécié comment, au Vieux Ruault, un platelage au dessus du domaine public maritime permet de passer devant un chantier ostréicole. Pourquoi le procédé n’a-t-il pas été repris en direction de la cale ? Pourquoi le sentier n’est-il pas ouvert autour de la pointe du Ruault, domaine des seuls ostréiculteurs.

Au Gulay, le groupe a retrouvé la grève puis le sentier qui grimpe sur la falaise à hauteur du fameux terrain vendu à son neveu par un ex-maire peu soucieux des piétons. Puis on a suivi la petite route côtière jusqu’au parking de Pont Févis où il arrive de voir des oies bernaches pâturant tranquillement à quelques pas des voitures.

La majorité du groupe s’en est tenu à ces six kilomètres de marche au bord du golfe. Quelques uns sont partis explorer le littoral jusqu’au château de Truscat exempté de l’obligation de laisser passer les piétons, sous prétexte de protection des oiseaux. Pourquoi des piétons sur un étroit sentier, sous le couvert des arbres, empêcheraient-ils, là plus qu’ailleurs, nourrissage des migrateurs et reproduction des passereaux ?

Une très belle après-midi sur de précieux sentiers. Mais une exception incompréhensible à Truscat.

Locmariaquer, 3 avril 2015

Le dimanche 3 avril, une trentaine de randonneurs se retrouvaient au parking des pierres plates à Locmariaquer sous une fine pluie bientôt tarie. Le temps de conduire quelques voitures jusqu’au parking de Saint Pierre Loperhet pour le retour, la marche commence au bord de l’océan dans un environnement préservé où, par chance, les maisons sont très rares.

Sur un sentier quasi ininterrompu, on découvre tour à tour les marais de Brénégui, les falaises caractérisées par la présence d’énormes galets, l’élégant bois de pins d’Er Horel, les champs naguère cultivé s jusqu’au bord des falaises et encore entourés de murets, la très haute dune de Saint Pierre et ses deux blockhaus sur la plage. Partout, un paysage demeuré quasi « sauvage ».

Tournés vers le Mor Braz, les randonneurs observent au sud l’entrée du Golfe du Morbihan et, au delà, les pointes du Petit et du Grand Mont ; au nord, la pointe de Men er Bellec à Saint Philibert, l’entrée de la rivière de la Trinité, la flèche de l’église de Carnac et ses plages, puis les communes de la presqu’ile de Quiberon jusqu’à la pointe du Conguel et, enfin, sur la ligne d’horizon, Belle Ile, Houat et même Hoëdic, à peine perceptible.

Plus près d’eux, ils observent l’îlot de Méaban au delà duquel, pendant la seconde guerre mondiale, l’amiral Desforges conduisait de nuit, à l’aviron, depuis l’île de la jument dans le golfe, les aviateurs tombés en France occupée jusqu’aux navires alliés qui les attendaient. Aujourd’hui Méaban est une réserve naturelle, interdite d’accès pendant l’été pour cause de nidification des sternes.

Le Mor-braz, très poissonneux, attire de nombreux oiseaux de haute mer, puffin des Anglais, guillemots de troil, fous de Bassan, et bien d’autres. Cependant les apports de la Vilaine et de la Loire, trop riches en nitrates, provoquent des explosions d’algues, dont certaines contaminent les coquillages pendant des périodes plus ou moins longues chaque année.

Au final, sous un ciel gris, bien breton, une balade très belle et instructive.

Sainte-Hélène, 15 avril 2015